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Le Courtil des Simples
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8 mars 2009

La liste rouge des espèces menacées : les mammifères

Ici, nous retransmettons un article du site Univers Nature (www.univers-nature.com)qui fait état de la liste rouge des espèces menacées et de son dernier volet sur les mammifères, avec un zoom sur la France. L'association avait déjà essayé d'alerter l'opinion sur la disparition à court terme du Grand Hamster d'Alsace et avait contribué à la pétition le concernant. Ce post est l'occasion de poursuivre notre sensibilisation auprès de nos adhérents et du public. En France, de nombreuses espèces sont menacées d'extinction. Les causes principales sont la course effrénée à la construction de ZAC, lotissements, routes, autoroutes qui détruit, bétonne et fragmente les habitats de nombreuses espèces, les met en danger (mortalité élevée sur les routes) mais aussi la pollution atmosphérique, les pesticides. Il faut se mobiliser pour ces espèces aussi même  si le lynx, le loup ou hamster ont moins les faveurs de médias que le koala ou l'éléphant. Nous le rappellons, chaque espèce qui disparait déséquilibre l'écosystème, appauvrit la biodiversité et tue un peu plus l'espèce humaine. La biodiversité garantit une planète saine. Plus elle s'appauvrit, plus le risque de maladies, épidémies est grand. Comme pour la monoculture ou l'élevage intensif...
Voici les deux articles de Univers-Nature :

A Barcelone, la publication 2008 de la liste rouge des espèces menacées a fait l’ouverture du Congrès Mondial de la Nature de l’UICN.
Plus de 8 000 participants, représentants des gouvernements, institutions, ONG et entreprises privées ont découvert les chiffres de la nouvelle version de la liste rouge des espèces menacées. Le déclin de la biodiversité, cette « crise silencieuse » comme on la nomme ici, est suivie de près par l’UICN. La liste 2008 analyse la situation de 44 838 espèces, 4 000 de plus que dans la publication précédente. Un travail considérable, très largement utilisé pour orienter les politiques de conservation, mais qui ne représente que la « partie émergée de l’iceberg ». Le nombre d’espèces connues serait de 1,8 million, pour une richesse totale estimée entre 8 et 14 millions d’espèces.

« La crise silencieuse »
Les débats ne considèrent qu’un infime pourcentage de la diversité de la vie, mais les espèces de la liste rouge, emblématiques pour la plupart, restent un échantillon représentatif et sonnent l’alerte. Parmi les groupes étudiés, 16 928 espèces sont menacées (38 % de la liste). 90 % des espèces se trouvent dans une situation plus préoccupante qu’elles ne l’étaient les années précédentes, la situation s’étant dégradée pour certains mammifères, comme le chat viverrin ou chat pêcheur d’Asie du sud-est, ou le lynx ibérique dont la population ne comprend plus que 84 à 143 adultes. Chez les amphibiens, 366 espèces ont été ajoutées à la liste, et plus de 30 % d’entre elles sont en danger. La destruction des habitats reste la menace majeure, mais les travaux sur la sensibilité au changement climatique (résultats à paraître) annoncent que 30 % des espèces qui ne sont pas aujourd’hui considérées comme menacées pourraient bien le devenir.
La comparaison avec la situation en 2007 dévoile aussi des améliorations, 18 % des espèces menacées montrent des signes de rétablissement, dont 5 % des mammifères listés. Une bonne nouvelle qui donne l’occasion aux membres de l’UICN d’insister pour poursuivre les efforts de conservation. Les conférences et les ateliers se poursuivent ici à Barcelone à la recherche de solution…

Elisabeth Leciak

1- Vers le site de la liste rouge 2008 des espèces menacées (en anglais).

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Après les reptiles et les amphibiens, puis les oiseaux nicheurs, le comité français de l’UICN (1) vient de publier le troisième volet de sa liste rouge des espèces menacées en France métropolitaine. Un document effectivement attendu des naturalistes, la dernière liste avait plus de 10 ans. Ce bilan complet doit permettre aujourd’hui d’évaluer plus objectivement les risques ou les progrès accomplis pour 119 espèces de mammifères, 99 continentales et 20 marines, sur les 152 espèces recensées en France. Les données sont désormais mise à jour avec les mêmes méthodes que celles utilisées pour la liste rouge au niveau international.

Globalement, devant l’état de nos paysages et le développement urbain, agricole et industriel, le bilan n’est pas si mauvais, avec un peu moins de 10 % de mammifères menacés, comparativement au 22 % à l’échelle mondiale. Des évolutions tout à fait favorables ont été remarquées, notamment pour la Loutre d’Europe qui acquiert aujourd’hui un statut de « préoccupation mineure ». Le Bouquetin des Alpes, quasiment disparu au XIXème siècle, a lui aussi bénéficié des mesures de protection et recolonisé les massifs alpins, spontanément ou grâce à des réintroductions.

Néanmoins, ces cas ne doivent pas masquer des situations plus critiques pour d’autres groupes et, notamment, les chauves-souris. Chez ces petits mammifères nocturnes et discrets, sur les 33 espèces évaluées, quatre d’entre elles sont « menacées d’extinction » et sept sont « quasi-menacées ». Un déclin des populations notable qui, pour l’UICN, est « la conséquence de nombreuses menaces : dérangement dû à une fréquentation accrue des principaux gîtes, dégradation de leurs habitats causée par l’urbanisation et raréfaction des proies due à l’utilisation intensive de pesticides ». Par exemple, le Rhinolophe de Méhely, espèce méditerranéenne cavernicole, est en « danger critique ». Ce chiroptère aux grandes oreilles et au nez en feuille, extrêmement rare en France, n’aurait pas fait l’objet d’une « observation certaine » depuis 1963.
Parmi les prédateurs, le lynx a fait sa réapparition en France dans les années 70. Aujourd’hui l’UICN estime ses effectifs à 150 adultes. Mais, à cause de la fragmentation des espaces forestiers qui constituent son habitat, le lynx a encore une aire de répartition réduite. L’espèce est présente dans les Alpes et le Jura ou encore dans les Vosges où il fut réintroduit en 1983. Vivant sur des territoires de plus 200 km², ce grand félin parcourt de grandes distances, et au coté de quelques cas de braconnage, c’est le trafic routier et ferroviaire qui reste la principale cause de mortalité.
Pour les cétacées, les investigations seraient à poursuivre, car plus de la moitié des espèces sont classées dans la catégorie « données insuffisantes ». Il est néanmoins connu d’ors et déjà que 5 % des espèces sont « vulnérables », et les multiples pressions que subissent les milieux marins laissent planer quelques inquiétudes.

Elisabeth Leciak

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